bénie sois-tu douleur qui mis au monde
cet amour tout âpre du temps / ces clairs
signes brisés comme de claires eaux
qui tombent vers le haut de la partie
supérieure de l’âme / oisillons
élevés pour bien plus que leur force /
créatures de calme ou grandissime
paix comme tes mains qui sentent l’odeur
de l’épouvante passée / comme écrite
contre les murs insouciants de la mort
qui passait à pied à travers des rues
où toute enfance était dissimulée
Juan Gelman, L’Opération d’amour, poèmes, présenté et traduit de l’espagnol (Argentine) par Jacques Ancet, postface de Julio Cortázar, Gallimard, 2006, pp.91, 95, 117.
Je n'accroche pas toujours à l'émission de Sophie Nauleau "ça rime à quoi". Tout dépend du poète qui est présenté. J'ai découvert la semaine dernière, et je lui en suis très reconnaissant, Juan Gelman, poète argentin. Outre sa vie dramatique (la mort de son fils lors de la dictature, son exil...) la parenté d'écriture (et de thématique ?) avec Sainte Thérèse d'Avila et Saint Jean de la Croix, ne pouvait que me plaire et m'attirer.
Pour les amateurs voici l'émission :
- 1ère partie
- 2ème partie
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