mercredi 27 avril 2011

Promenade du soir

Les fleurs de lilas fanent. Les fleurs de sureau commencent à sortir. J'ai retrouvé leur odeur que j'aime tant. Mais ce soir, ce que j'ai découvert, c'est l'odeur très agréable d'une ombellifère qui peuple les bords de l'Yerres.
Je ne sais pas de quel type d'ombellifère il s'agit... peut être de la petite cigüe. Ainsi cette si odorante fleur serait très toxique ! Quel mystère...

Un tramway nommé désir

Vu "un tramway nommé désir" à la Comédie Française avec Dévi et Vivek.
J'avais lu les critiques avant. Un peu dures...! Pour ma part je n'ai pas été gêné par le souvenir du film de Kazan, ni par les grands paneaux au style japonais. J'ai aimé le texte de Tenessee Williams, les petits gnomes noirs qui changent les décors et courrent à travers la scène à tout moment, les acteurs, en particulier celle qui joue Blanche...

samedi 16 avril 2011

Gustav et Alma Mahler



J'ai visité l'exposition sur Mahler qui a lieu en ce moment au musée d'Orsay.
Fond sonore : la 4ème symphonie. On est tout de suite dans l'ambiance.
A part les objets du genre : la baguette qui a appartenu à Mahler, la carte postale qu'il a envoyé à x..., ce qui m'a intéressé, c'est à quel point, comme chez les préraphaélites (l'exposition qui est juste à coté !), de nombreux artistes de la Vienne de l'époque se connaissaient très bien, se fréquentaient... Le lien entre Mahler et la nouvelle génération (le groupe dit de la sécession), est le fait d'Alma, une jeune musicienne très belle, très douée et bien introduite et à l'aise dans le milieu artistique viennois, bien avant qu'elle ne connaisse Gustav.
Une interview extraordinaire et touchante datant de 1956 la montre à la fin de sa vie racontant les relations tumultueuses entre Gustav Mahler et Arnold Schönberg.

samedi 9 avril 2011

Sommeil...

Auguste Vacquerie (1819- 1895) : Grise, la mère de Mouche (écoutant Phèdre) 1852 - Epreuve sur papier salé à partir d’un négatif papier

Lady Clementina Hawarden (1822- 1865) : Etude d'après nature (Isabella Grace et Florence Maude) Vers 1864 - Epreuve sur papier albuminé à partir d’un négatif verre au collodion

Clarence Hudson White (1871- 1925) ; Alfred Stieglitz (1864- 1946) Torso ; Extrait de : Camera Work, n°27, juillet 1909, planche IV - Héliogravure à partir du négatif original
Détail de l'étude de Lady Clementina Hawarden ci-dessus

Détail de l'étude de Lady Clementina Hawarden ci-dessus
David Octavius Hill (1802-1870), Robert Adamson (1821-1848) : Sophia Finlay and Harriet Farnie, with "Brownie" dit aussi The Sleepers 1845 - Epreuve sur papier salé à partir d'un négatif papier
Une petite exposition du musée d'Orsay (elle se limite à deux salles) que j'ai bien appréciée. Elle s'intitule "Sommeils artificiels. Figures du dormeur dans la collection de photographie du musée d'Orsay". J'aime particulièrement "The sleepers".

jeudi 7 avril 2011

Julia Margaret Cameron

Un portrait de Julia Margaret Cameron par Georges Frederic Watts
J'aime ce visage recueilli, mais je n'ai pas d'information sur le titre de la photographie ni sur les circonstances de la prise de vue.
Endormie, songeuse, attristée...? Il s'agit d'Ellen Terry à l'age de 16 ans. Ellen Terry a épousé George Frederick Watts, peintre préraphaélite, à cet âge là. Ils se sont rapidement séparé. Elle est devenue une grande actrice en particulier dans le théâtre shakespearien.  
Study of the Cenci. J'aime ce regard...
Rachel Gurnay - I wait. Ah, ce petit ange mi boudeur mi désabusé...
Virginia Woolf
Whisper of the muse
Iago, study from an italian
Julie, my first success - 1865
Sisters
J'ai découvert Julia Margaret Cameron à l'exposition sur les photographes préraphaélites. D'emblée, ce sont ses photos qui m'ont attiré parmi toutes celles qui étaient présentées. Ce qui me fascine c'est le regard ou l'expression qu'elle arrive à capter chaque fois.
Sa vie est intéressante : elle est née en Inde d'un père indien et d'une mère française. Elle a ensuite épousé un anglais. Elle a d'abord pratiqué la photographie en amateur. Puis elle a eu du succès, s'est rapproché du mouvement préraphaélite. Elle a vécu sur l'île de Wight et a fini sa vie à Ceylan. Dans les deux endroits elle a beaucoup photographié la population locale.  

lundi 4 avril 2011

Une ballade d'amour et de mort - photographie préraphaélite en Grande Bretagne, 1848-1875

Vu hier l'exposition Une ballade d'amour et de mort - photographie préraphaélite en Grande Bretagne, 1848-1875 au Musée d'Orsay.
John Robert Parsons : Jane Morris posant dans le jardin de Rosetti. Été 1865
Dante Gabriel Rossetti : Jane Morris ou la robe se soie bleue. 1868. Jane Burden est la fille d'un palefrenier. Elle sert de modèle à Rosetti. Elle épouse William Morris en 1859. Rosetti la peint sans relâche de 1868 à 1882.
Henry Peach Robinson : elle n à jamais avoué son amour 1857
John Everett Millais : Mariana
Henry peach robinson : fading  away (s éteignant) 1858
James Sinclair : avenue à Weston, Warwickshire 1860
Charles Lutwidge Dodgson (Lewis Caroll) : Amy Hugues 1863.
Frédérick Pickersgill . Sunshine and shade. 1859 
Henry Peach Robinson : la dame d'Escalott 1860
Je me suis senti d'avantage touché par les photographies que par les tableaux. Je trouve ceux-ci quelquefois trop maniérés. C'est l'oeuvre de Julia Margaret Cameron qui m'a le plus captivé. J'y reviendrai sans doute dans une autre page.
Les préraphaélites formaient une petite communauté. Ils se connaissaient et se fréquentaient avec de nombreuses histoires d'amour croisées.
J'ai retrouvé John Ruskin, leur inspirateur et leur soutien, que Proust cite beaucoup. Ruskin, outre ses travaux de critique, peint des pastels et des gouaches. Il faisait réaliser des photos par ses domestiques !
Dante Gabriel Rossetti est le frère de Christina Rosetti dont j'ai aimé les poèmes il y a quelques temps. C'est une famille à la Brontë : un frère est critique d'art et une autre sœur écrivain !

dimanche 3 avril 2011

L'amour d'après Hadewijch d'Anvers

Je ne connaissais pas Hadewijch d'Anvers, ni le travail de Lucile Vignon sur des textes sacrés.
J'ai découvert son  adaptation de l'oeuvre de cette mystique flamande du XIIIème siècle hier.
Moment de grâce... Le lieu : la crypte de l'église Saint Sulpice, les lieder de Schuman, Schubert et Mendelsohn  chantés par Lucile Vignon, accompagnée au piano par Tinatin Kiknadze, et surtout les textes de Hadewijch, m'ont profondément ému.

Quelques extraits :
"Qu'est-ce que l'âme ?
L'âme est un être que Dieu voit, et Dieu est visible pour elle. [...]
L'âme est donc une réalité sans fond en laquelle Dieu se satisfait et en laquelle il cherche à se satisfaire toujours davantage en même temps qu'elle se satisfait en lui.
L'âme est un chemin par lequel la liberté de Dieu se fraie un passage au plus profond de lui-même. Et tant que l'âme n'aura pas la totalité de Dieu, elle n'aura pas assez."

Ce n'est que le début de ce passage très beau et très profond que j'aimerais pouvoir recopier tout entier. Il faudrait que je prenne le temps de le faire. La suite fait la distinction entre deux capacités de l'âme : l'amour et la raison, et des voies différentes qu'elles empruntent pour accéder à Dieu.
Un autre passage dont là aussi je ne donne que le début :

"L'amour a sept noms dont vous savez qu'ils lui conviennent : lien, lumière, charbon ardent, feu désignent son fier empire. Les autres sont nobles aussi à jamais insuffisants et d'une résonance éternelle : rosée, source vive, enfer.
Il est lien en vérité, car il attache et soumet tout à sa contrainte. Ce lien est tout puissant : vous ne l'ignorez point, vous qui l'avez goûté.
Il ruine, au beau milieu, nos consolations, et dans nos pires chagrins nous réconforte. Il me serre si intimement que je crois mourir de douleur ; et cependant il conjoint toute chose dans une plénitude unique.
Ce lien unit ceux qui aime de sorte que l'un pénètre l'autre tout entier, dans la douleur ou le repos ou la folie d'amour, et mange sa chair et boit son sang : le cœur de chacun dévore l'autre cœur, l'esprit assaille l'esprit et l'envahit tout entier, comme nous l'a montré celui qui est l'amour même, se faisant notre pain et notre nourriture, et déroutant toutes les pensées de l'homme.
Il nous a fait connaître qu'en ceci est la plus intime union d'amour : manger, savourer, voir intérieurement. Il nous mange, nous croyons le manger, et sans doute le faisons nous. Mais lui-même demeure intact et tellement hors de nos atteintes, de nos désirs, que chacun demeure ce qu'il est et que la distance demeure."

Je trouve ce passage d'une sidérante beauté et surtout d'une étonnante justesse.
Chacun des sept nom de l'amour est ainsi décrit.
Autre passage qui m'a marqué, construit selon le même principe :

"La nature dont procède l'amour juste a disposé qu'en douze heures elle inciterait l'amour à sortir de soi et puis ferait qu'il revienne en soi.
La première de ces heures paradoxales qui font pénétrer l'âme dans la nature de l'amour vient comme suit : soudain  l'amour se manifeste et nous réveille sans que nous lui ayons demandé.
Dans la seconde heure paradoxale, l'amour fait éprouver à notre coeur une mort violente : il le fait mourir sans mort physique. Et cela bien que l'âme ne connaisse l'amour que depuis peu de temps encore.
Dans la troisième heure paradoxale, l'amour nous enseigne les choses auxquelles nous devons mourir ; il nous fait vivre en lui et nous révèle qu'on ne peut aimer sans beaucoup souffrir."

En cherchant les images ci-dessus, j'ai vu que Bruno Dumont a fait un film sur Hadewijch. J'ai très envie de le voir.

Voici les lieder que j'ai le plus aimés, glanés sur Youtube, dans une autre interprétation que celle de Lucile Vignon :

- Seit ich ihn gesehen, Robert Schumann - Carolyn Withers

- Du ring an meinem finger, Robert Schumann - Carolyn Withers 

- Schubert - Schwanengesang, "Ständchen" ("Leise flehen meine Lieder...")

- "Gretchen am Spinnrade" Franz Schubert 

- Barbara Bonney - Suleika, op 34, 4 (Mendelssohn)

 

 

 

vendredi 1 avril 2011

Lorsque ton fantôme viendra hanter mes bords de mer


Mon Roi, te reconnaitrai-je parmi les grains de sable lorsque ton fantôme viendra hanter mes bords de mer ?

Comme un cauris trouvé dans le beau blog de Candice Nguyen TheOneShotMe