Les bruits sont lents ils font un paysage
D’oubli et d’eau de pentes qu’on remonte
Petites peurs frottées les unes aux autres
C’était rêver le ciel dans les bassines
Entre les noix et le bois sec le chanvre
Quelles durées fuient toujours dans la mienne
Semblants de mots d’habitudes qui cèdent
Quand on dirait qu’une à une les choses
S’étendent et se recouvrent indifférentes
Ombre enlisée enfance complaisante
Et que déjà l’herbe pousse à travers.
Description d’une élégie
Editions Seghers Poésie 75, 1975
Tiré des "Carnets d'Eucharis" le blog de Nathalie Riera où figurent d'autres poèmes..
Ô parole indivisible
Est-ce l’herbe des charniers
L’immobilité d’un mur
Ou la mort criblée d’images
L’aveu même d’être là
Comme l’énumération
D’un étang et d’un village
Tourbe neige cuivre école
Jusqu’au nom de chaque jour
Dans le signe sur les portes
Bernard Vargaftig
in "Éclat & Meute"
Tiré de ce blog.
Photo de Pierre-Emmanuel Weck Cf. son site |
J'ai connu Bernard Vargaftig lorsque j'étais étudiant à Nancy.
J'aimais ses poèmes. Il nous a quitté le 27 janvier.
En hommage, les deux poèmes ci-dessus.
J'aimais ses poèmes. Il nous a quitté le 27 janvier.
En hommage, les deux poèmes ci-dessus.
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