(j’entends aussi des portes minuscules)
tu siffles
Aussi vive
Qu’un petit clou
voles ta jupe de souris
la balance qui te farde
Tu t’échappes de tes mains
Tantôt l’ombre sur le seuil
Où je cours comme un enfant
Où je cache mon visage
Rêvant retrouver encore
L’âcre trouble comme un cri
Comme un cercle solitaire
Je te rends qui te ressemble
Le couteau que j’ai volé
Tel affolement changeant
Plein de chiffres et d’entailles
Un seul geste de parole
le chat saute dans l’horloge
l’herbe telle qu’on
la décrit
Un tramway jaune qui attend
J’ai beau fuir mes ressemblances
Tu t’avances
Tout au bord
Bernard Vargaftig, L’aveu même d’être là, le livre du film « Dans les Jardins de mon père », de Valérie Mnetto, écrit par Cécile Vargaftig, Au Diable Vauvert, 2008, p. 151
Je relis avec beaucoup de bonheur et de mélancolie les poèmes de Bernard Vargaftig.
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