samedi 3 septembre 2011

la beauté, la chambre vide, au bord - Jacques Ancet

« La beauté n’est pas une réponse : une blessure simplement comme une source inépuisable ».
Jacques Ancet, Sous la montagne



La chambre vide (1989-1995)

Le moment où la nuit pénètre le jour
est invisible
comme les deux corps qui s'aiment et s'oublient.

De longs silences les traversent
plus musique que la plus pure musique,
un espace pour disparaître et demeurer pourtant.

Ils ne savent que l'instant
qui n’en finit pas d’être l'autre,

ils ne savent que le sang dans la lenteur des mains,

dans la moiteur de l'impossible
le lent éclair qui trace et foudroie leur image.

Je découvre aujourd'hui Jacques Ancet grâce à Michèle Dujardin sur FaceBook :
"Je suis toujours au bord mais je ne sais jamais de quoi" a-t-elle posté il y a quelques instants.

Plus de poèmes de lui sur le site esprits nomades.
J'en extrais ceci, que je ressens très fort :
"La poésie de Jacques Ancet semble s’inscrire dans un battement de mots, un clignotement des jours. Elle est tapissée de signes invisibles. Les êtres et les choses sont nommés et non possédés. L’attitude à avoir devant ces textes est simple: on se tait et on écoute. On la regarde luire belle et fragile. La poésie de Jacques Ancet ne dit pas, elle résonne. Elle va vers l’envers invisible."

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