Mon père a survolé le Gothard
Descendant, par où vont les fleuves,
Aussi bien par la bande en Étrurie
Que droit chemin,
Sur la neige aussi,
À l’Olympe et dans l’Hémos
Où son ombre l’Athos projette,
Aux grottes de Lemnos.
Mais au commencement
Des forêts de l’Indus
Aux senteurs fortes
Sont mes parents venus.
L’ancêtre, lui
A volé par-dessus la mer
L’esprit en alerte, et s’émerveilla
Le chef d’or du roi
Du mystère des eaux,
Quand les nues fumaient rouge
Au-dessus du bateau et les bêtes muettes
Échangeant des regards
Rêbaient pâture, et pourtant
Les monts se dressent en paix,
Où ferons-nous demeure ?
[...]
Friedrich Hölderlin, Œuvre poétique complète, édition bilingue, Éditions de la Différence, 2005, pp. 864-865. Texte établi par Michael Knaupp. Traduit de l’allemand par François Garrigue.
Tiré de "Terre de femmes" le blog d'Angèle Paoli.
A noter que sur ce blog se trouve le texte en allemand et trois traductions assez sensiblement différentes.
J'ai eu du mal à choisir celle ci-dessus, chacune ayant ses attraits que les autres n'avaient pas...
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