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mercredi 7 mars 2012
Une telle Volupté - Emily Dickinson - Florent Dutarque
J’essayais d’imaginer Solitude pire
Qu’aucune jamais vue –
Une Expiation Polaire – un Présage dans l’Os
De l’atrocement proche Mort –
Je fouillais l’Irrécupérable
Pour emprunter – mon Double –
Un Réconfort Éperdu sourd
De l’idée que Quelque Part –
À Portée de Pensée –
Demeure une autre Créature
De l’Amour Céleste – oubliée –
Je grattais à notre Paroi
Comme On doit scruter les Murs –
Entre un Jumeau de l’Horreur – et Soi –
Dans des Cellules Contiguës –
Je parvins presque à étreindre sa Main,
Ce devint – une telle Volupté –
Que tout comme de Lui – j’avais pitié –
Peut-être avait-il – pitié de moi –
(Cahier 25, N°532)
Ce poème est tiré du site des éditions José Corti.
Les photos sont de Florent Dutarque (Cf. son site) que j'ai connu sur Plateform Magazine grâce à Candice Nguyen.
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